Google et les principales sociétés de télécommunications européennes font pression sur Apple pour qu’elle ouvre iMessage
Le débat sur l’ouverture de iMessage et son interopérabilité avec d’autres plateformes de messagerie revient sur le devant de la scène. Comme signalé Temps Financier, Google et certaines des plus grandes sociétés de télécommunications européennes ont envoyé une lettre à la Commission européenne. En elle, Ils exigent que le service de messagerie instantanée d’Apple, intégré à l’application Messages, soit couvert par la loi sur les marchés numériques..
Outre la société Mountain View, la lettre porte la signature de représentants de Telefónica, Orange, Deutsche Telekom et Vodafone. Elle a été envoyée à Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur et aux services, dans le but de le persuader d’obliger Apple à ouvrir iMessage et à se conformer aux dispositions de la législation.
Le sociétés de télécommunications et Google soutiennent qu’iMessage répond aux exigences pour être considéré comme un « service de base » sur lequel ceux de Cupertino exercent un rôle de « gardien ». Le principal point de discorde qui se pose est la manière dont Apple contrôle l’expérience de messagerie riche dans votre application.
Aujourd’hui, le fonctionnement de ces fonctionnalités est limité aux utilisateurs iOS, iPadOS ou macOS interagissant les uns avec les autres. Cela signifie que si, par exemple, un utilisateur d’iPhone communique avec un utilisateur d’Android via iMessage, la plateforme utilise des SMS conventionnels et n’offre pas les riches options disponibles lorsque la communication a lieu entre deux appareils Apple. Par conséquent, si vous souhaitez vraiment utiliser iMessage, vous êtes obligé d’avoir un produit Apple entre les mains.
Cela a conduit à la célèbre discussion sur « bulles bleues » contre le « bulles vertes », c’est avec les couleurs qu’Apple différencie les messages selon leur origine (respectivement iMessage ou Android). En fait, Marques Brownlee a réalisé une vidéo très intéressante expliquant cela à l’époque.
Google déplace ses puces pour amener Apple à ouvrir iMessage
Un point crucial dans le différend sur iMessage est que le service d’Apple est particulièrement populaire aux États-Unis. Là-bas, l’iPhone représente plus de 50 % du marché des smartphones. Dans le reste du monde On ne lui a jamais accordé beaucoup d’importance, sincèrement. Cela s’explique en partie par le fait que l’iPhone n’est pas aussi dominant qu’en Amérique du Nord. Mais aussi en raison de l’énorme popularité des services multiplateformes comme WhatsApp, Telegram, Signal ou encore Facebook Messenger.
Google fait pression depuis longtemps pour parvenir à une meilleure intégration entre Android et le service de messagerie d’Apple. En fait, il est devenu habituel pour les habitants de Mountain View de lancer des piques à leurs voisins de Cupertino lors de leurs événements, les exhortant à adopter le protocole des services de communication riches ; Aussi connu comme RCS. Toutefois, Apple n’a pas bougé jusqu’à présent.
Lors de l’annonce du Digital Markets Act, la possibilité qu’iMessage devienne interopérable avec d’autres plateformes a beaucoup fait parler. Cependant, Apple a jusqu’à présent évité d’avoir à franchir cette étape. Lorsque la Commission européenne a révélé les entreprises et les services couverts par la législation, elle n’a pas inclus l’application de messagerie d’Apple. Les seuls services considérés comme des « services de communication essentiels » étaient WhatsApp et Facebook Messenger.
Le dernier mot n’a pas encore été dit
Apple maintient qu’iMessage n’est pas populaire et ne devrait donc pas relever de la loi sur les marchés numériques. Cependant, Google et le sociétés de télécommunications Les Européens estiment que ce n’est pas vrai. Ceci est indiqué dans la lettre à laquelle il a accepté Temps Financier:
« (…) La nature fondamentale d’iMessage en tant que passerelle importante entre les utilisateurs professionnels et leurs clients justifie sans aucun doute la désignation d’Apple comme gardien de son service iMessage. (…) Il est essentiel que les « entreprises puissent atteindre tous » .
Indépendamment de cette nouvelle affirmation, le dernier mot n’a pas encore été dit sur la portée éventuelle de la loi sur les marchés numériques sur iMessage. La Commission européenne a annoncé en septembre qu’elle poursuivrait ses recherches sur les services de messagerie qui pourraient être contraints à l’interopérabilité en vertu de la nouvelle législation. On estime qu’une définition liée à l’affaire Apple sera connue au plus tard en février 2024.