Affrontement frontal entre Google et l’Union européenne sur la « vérification des faits »

Affrontement frontal entre Google et l’Union européenne sur la « vérification des faits »

Ce fut d’abord Meta, qui, par surprise et par l’intermédiaire de son PDG, Mark Zuckerberg, a annoncé qu’elle abandonnait le système de vérification des faits au profit des notes de la communauté. Un mouvement inattendu qui, bien que limité pour l’instant aux États-Unis, a suscité des polémiques devant l’UE et ses réglementations en matière de vérification des contenus. C’est désormais Google qui, avec sa dernière initiative, Il entre également en guerre avec les réglementations communautaires précitées.

Et l’entreprise n’ajoutera pas vérificateurs de faits aux résultats de recherche et aux vidéos YouTube, et ne les utilisera pas non plus pour évaluer ou supprimer du contenu, malgré les exigences de la nouvelle loi européenne. Il faut mentionner que Google n’a jamais utilisé ce système de vérificateurs sur ses plateformes, ni pour vérifier ni limiter le contenucontrairement à Meta. Et elle ne le fera pas non plus aujourd’hui, après les exigences de l’Union européenne.

Selon AxiosGoogle aurait informé en privé les législateurs européens de son intention de ne pas modifier ses pratiques en matière de révision de contenu et chercherait à confirmer sa position avant que le code volontaire de bonnes pratiques, qui était en place et utilisé par plusieurs entreprises, ne devienne une loi aux États-Unis. un futur proche, obliger l’entreprise à utiliser des vérificateurs de faits.

En fait, le média susmentionné souligne que c’est le propre président des affaires mondiales de Google, Kent Walker, qui a envoyé une lettre à Renate Nikolay, de la Commission européenne. Dans ce document, il informe le régulateur que l’intégration des vérificateurs requise par le nouveau code contre la désinformation « n’est ni approprié ni efficace » pour les services Google, il n’y adhérera donc pas.

Google regarde favorablement les « notes de la communauté », du moins sur YouTube

YouTube

Comme le prévoit la commission et si aucun changement n’est apporté, le règlement obligerait Google à intégrer les données des vérificateurs ainsi que les résultats de recherche et les vidéos YouTube, en plus de le faire dans ses algorithmes de classement des résultats.

Au lieu de cela, Google affirme que la fonctionnalité ajoutée à YouTube l’année dernière, permettant à certains utilisateurs pour ajouter des notes contextuelles aux vidéos, « a un potentiel important. » Il s’agit en fait du même argument que Meta, et qui d’ailleurs est déjà largement utilisé par X (Twitter).

Reste maintenant à voir si, après le refus de Google, les changements dans Meta et Elon Musk forceront.

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