Apple en dit assez et porte plainte contre le DMA devant le Tribunal de l’Union européenne
La lassitude d’Apple face au Digital Markets Act (DMA) est de plus en plus palpable. Ce mardi, ceux de Cupertino ont contesté la portée de la réglementation sur leurs produits et services devant le Tribunal de l’Union européenne.
Comme indiqué Bloombergl’avocat Daniel Beard, représentant Apple, a accusé la législation d’avoir imposé d’importantes modifications à son écosystème. Parmi eux, l’interopérabilité d’iOS et les changements dans le fonctionnement de l’App Store. Même si l’histoire ne s’arrête pas là, elle vise également à empêcher une nouvelle enquête sur iMessage.
Comme cela s’est déjà produit à plusieurs reprises ces derniers temps, Apple a critiqué la loi sur les marchés numériques pour ses prétendus effets négatifs sur la sécurité et la confidentialité des utilisateurs, ainsi que sur l’innovation et le droit de propriété de l’entreprise.
Ainsi, la nouvelle protestation d’Apple contre la loi sur les marchés numériques se concentre sur trois points cruciaux :
- Ceux d’Apple soutiennent que forcer l’interopérabilité de l’iPhone et de ses logiciels à fonctionner avec des appareils et services tiers représente une menace en termes de confidentialité, de sécurité et de propriété intellectuelle. Sur le papier, la loi sur les marchés numériques prévoit que, par exemple, l’expérience d’utilisation et de fonctionnement d’une smartwatch tierce soit identique à celle de l’Apple Watch lorsqu’elle est connectée à un iPhone. Apple avait déjà fait appel de cette ordonnance en juin dernier, arguant qu’elle créait un processus « déraisonnable et coûteux » et qu’elle ralentissait l’innovation.
- De même, ils considèrent que l’imposition de la loi sur les marchés numériques à l’App Store n’est pas appropriée. D’Apple, ils indiquent que leur boutique d’applications ne répond pas à la définition d’un service unifié établie par la réglementation. La Commission européenne a déjà infligé une amende de 500 millions de dollars à Cupertino, bien qu’elle ait ensuite fait appel de cette sanction. Plus tôt ce mois-ci, il a été rapporté qu’un accord aurait été conclu pour que les Californiens évitent des sanctions quotidiennes supplémentaires en cas de non-respect.
- Enfin, Apple estime que la Commission européenne n’aurait pas dû enquêter pour savoir si iMessage devait tomber sous le coup de la loi sur les marchés numériques. Étant donné que la plateforme de communication qui existe au sein de l’application Messages ne génère pas de revenus directs, l’entreprise considère que l’ensemble de la procédure a été réalisée inutilement.
Apple entame un nouveau round contre la loi sur les marchés numériques

Selon Beard devant le Tribunal général de l’Union européenne, la loi sur les marchés numériques impose des « charges extrêmement onéreuses et intrusives » qui ont un impact négatif sur les droits d’Apple sur le vieux continent.
Il s’agit sans aucun doute d’un nouvel assaut dans le combat ouvert entre Apple et la Commission européenne sur la loi sur les marchés numériques. Le mois dernier, Cupertino a publié une déclaration sévère accusant la législation de bloquer l’innovation, d’introduire des risques de sécurité inutiles, de mettre en danger la vie privée des utilisateurs et de retarder le déploiement de nouvelles fonctionnalités dans la région. Mais les choses ne s’arrêtent pas là.
Apple a également appelé à l’abrogation de la loi sur les marchés numériques et à son remplacement par un « instrument législatif proportionné ». De même, il a demandé que, si le DMA ne peut être radié, son application soit laissée entre les mains d’une agence européenne indépendante. De cette manière, les collaborateurs de Tim Cook ont fait valoir que tout type d’ingérence politique possible serait évité.
Il n’a pas fallu longtemps aux Européens pour répondre à ces affirmations. Les régulateurs ont indiqué qu’ils n’envisageaient pas d’abroger la réglementation, ni de changer les autorités compétentes en la matière. Nous verrons ce qui se passera maintenant, mais il est évident que la dernière page du feuilleton n’est pas encore écrite.
