L'Europe va enquêter pour savoir si Instagram et Facebook génèrent une dépendance chez les mineurs

L'Europe va enquêter pour savoir si Instagram et Facebook génèrent une dépendance chez les mineurs

But est une nouvelle fois dans le collimateur de la Commission européenne, en l'occurrence pour une éventuelle violation de la Loi sur les services numériques (DSA). Les régulateurs ont annoncé ce jeudi l'ouverture d'une enquête contre la firme de Mark Zuckerberg pour déterminer si elle a manqué à ses obligations de protection des mineurs qui consomment Facebook et Instagram.

La principale préoccupation de la Commission européenne est que l'interface et les algorithmes des deux réseaux sociaux stimuler les comportements addictifs chez les enfants. En ce sens, ils mentionnent qu'Instagram et Facebook pourraient profiter de l'inexpérience des mineurs et les entraîner dans « l'effet terrier du lapin ».

Les régulateurs identifient ce dernier comme le comportement que les jeunes sont encouragés à adopter lorsqu'ils regardent une vidéo qui les intéresse et reçoivent ensuite davantage de contenu similaire pour les garder collés à l'écran. Cette action, pilotée par des algorithmes de recommandation, pourrait entraîner de graves problèmes de santé physique et mentale, a-t-on prévenu.

Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur et des services, a déclaré qu'il ne pensait pas que Meta en faisait assez pour se conformer au DSA. Rappelons que la réglementation considère Instagram et Facebook comme des « très grandes plateformes en ligne » (VLOP). En effet, ils dépassent le seuil des 45 millions d'utilisateurs mensuels moyens dans l'Union européenne.

Instagram et Facebook, sous nouvelle enquête en Europe

Messages Facebook sur l'avortement |  Instagram et Facebook, sous une nouvelle enquête de la Commission européenne

Les recherches sur Instagram et Facebook ne se limiteront pas à étudier les éventuels effets addictifs sur les mineurs. La Commission européenne analysera également si Meta a respecté les exigences du DSA pour empêcher les enfants d’accéder à des contenus inappropriés. En ce sens, il sera étudié si les options de vérification de l'âge des plateformes sont efficaces ou non.

En revanche, les mesures de sécurité et confidentialité mis en œuvre sur les mineurs qui utilisent Instagram et Facebook. Notamment si la configuration par défaut de ces paramètres et les systèmes de recommandation leur offrent une protection suffisante. « Nous ne ménagerons aucun effort pour protéger les jeunes », a déclaré Breton. via X (Twitter).

A travers cette enquête, la Commission européenne cherchera à déterminer si Meta a violé les articles 28, 34 et 35 de la loi sur les services numériques. S'il est conclu qu'il y a eu une violation, la société dirigée par Mark Zuckerberg pourrait recevoir une sanction financière importante. Spécifiquement, des amendes pouvant aller jusqu'à 6% de votre chiffre d'affaires annuel global.

Instagram et Facebook ne sont pas les premiers réseaux sociaux à faire l'objet d'une enquête en Europe sur d'éventuels comportements addictifs chez les enfants et adolescents. En février, les régulateurs de l'Union européenne ont ouvert une procédure contre TikTok pour des raisons similaires, tandis qu'en avril, la plateforme vidéo ByteDance a dû annuler son programme de récompenses. TikTok Lite. Breton avait accusé l'application chinoise d'utiliser des éléments pour induire FOMO (Peur de rater quelque chose) et exposent les mineurs à des risques d’addiction, d’anxiété, de dépression et de troubles du comportement alimentaire.

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